Paul Darby, photographe. GHS4
École normale supérieure dInstitutrices.Fontenay-aux-Roses.
Paris, Paul Darby, fin XIXéme
Album in 4° oblong titré sur le premier plat avec 12 photographies montées sur carton (signées dans le carton)
Près dun siècle après la création de lÉcole normale(aujourdhui installée rue dUlm à Paris),Jules Ferrycrée, avec Ferdinand Buisson et le pasteur libéralFélix Pécaut, lesÉcoles normales supérieures de lenseignement primairedeFontenay-aux-Rosespour les jeunes filles (1880), puisde Saint-Cloudpour les garçons (1882). Elles sont toutes les deux situées en région parisienne, lune dans les communs duDomaine national du parc de Saint-Cloud(Pavillon de Valois), plus tard avec des annexes dites «Latouche» et «Pozzo» (du nom des rues Latouche et Pozzo di Borgo où se trouvaient les bâtiments), lautre dans un«Port-Royal» laïqueconstruit par un disciple deLabrouste. Avant la fusion et le transfert des écoles, les élèves de lécole de Saint-Cloud étaient surnommés «Cloutiers», alors que ceux qui préparaient le concours dentrée sappelaient les «cloutards». Les jeunes filles étaient connues sous le nom de «Fontenaisiennes».Elles ont dabord pour mission de former les professeurs des écoles normales dinstituteurs et des écoles primaires supérieures, ainsi que les inspecteurs de lenseignement primaire. Sous Vichy, les écoles prennent le nom dÉcoles nationales préparatoires à lenseignement dans les collèges, puis, à laLibération, celui dÉcoles normales supérieures préparatoires à lenseignement du second degré.
Fondée en 1880, l’École de Fontenay fut longtemps l’une des pièces maîtresses de l’enseignement primaire; c’est là, en outre, que l’enseignement universitaire français s’ouvrit aux femmes. Pourtant, en dépit de son rôle éminent, l’établissement ne s’incarna pas dans des constructions monumentales: des bâtiments vétustes abritèrent ses premières années, qui firent progressivement place à des bâtiments de briques l’assimilant à une confortable maison bourgeoise, ouverte sur un vaste parc. Son histoire matérielle fut marquée par la rencontre de deux personnalités protestantes: l’ancien pasteur Félix Pécaut, qui fut «l’âme» de l’École, et l’architecte Charles LeCœur. Année après année, après moult projets avortés, le second sut traduire, dans les nouvelles constructions, les idéaux laïques et féministes que le premier entendait inculquer aux jeunes filles dont il avait la charge. Par la simplicité de ses lignes, l’École de Fontenay s’opposait à la nouvelle Sorbonne, élevée concomitamment. Toutes deux exprimaient cependant, chacune à leur manière, une certaine conception de la République.
Paul Victor Lacrotte a été photographe à Paris sous le nom de Paul Darby. Un patronyme qui convenait mieux à un artiste fait officier d’académie en mars 1902 puis officier de l’Instruction publique en janvier 1909 et dont la clientèle était composée, pour une part, de comédiens, militaires et polytechniciens.
Paul Victor Lacrotte est né le 20 juin 1874 à Saint-Antoine-l’Abbaye (Isère) dans la maison de sa grand-mère maternelle. Ses parents vivaient à Lyon (Rhône) où son père était contremaître moulinier dans une manufacture textile. On ne sait si c’est à Lyon que le jeune homme a fait son apprentissage de photographe mais c’est dans la capitale qu’il fera toute sa carrière. A Paris, il a travaillé à trois adresses différentes :
39, Boulevard de Strasbourg : En février 1900 est créée la société Belouin & Lacrotte pour l’exploitation d’un fonds de photographie situé 39, boulevard de Strasbourg. Le capital est de 10.400 F. Ladite société est dissoute le 1er mai 1901 mais Darby continue à opérer à cette adresse au moins jusqu’en décembre 1913. Au dos de certaines photos faites boulevard de Strasbourg on trouve la mention : "La Maison Wyss (6 Bd Poissonnière) est réunie à la Photographie Paul Darby". Ce rapprochement s’est effectué après le décès du photographe suisse Frédéric Wyss le 18 novembre 1902.
147, boulevard Saint-Germain : Tout en conservant son atelier du boulevard de Strasbourg, Darby s’implante sur la rive gauche au 147, boulevard Saint-Germain. En mai 1907, le photographe trouve un nouvel associé en la personne de Théodore Millet, fabricant de bronze. La société Darby & Millet exploite les deux fonds rive droite et rive gauche. Elle sera dissoute le 31 décembre 1913.
Place Clichy : A l’enseigne "Photographie des Grands Magasins", Darby a travaillé place Clichy. Les dates d’ouverture et de fermeture de cet atelier ne sont pas connues.
De même, on ne sait pas à quelle date Darby a pris sa retraite de photographe. En 1934, bien après sa mort, la gérance de la "Photo-Darby" - 147, boulevard Saint-Germain - avait été confiée à Eugène Colombel et Paule Hatton. Le contrat de gérance sera résilié le 31 décembre 1936.
Paul Victor Darby, domicilié à Paris dans le 15earrondissement, est décédé le 15 février 1925 à Saint-Aubin-sur-Mer (Calvados) où il était de passage.
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Pour toute demande, contactez-moi au + 33 7 67 96 64 85 ou [email protected]

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Paul Darby, photographe. GHS4
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Paris, Paul Darby, fin XIXéme
Album in 4° oblong titré sur le premier plat avec 12 photographies montées sur carton (signées dans le carton)
Près dun siècle après la création de lÉcole normale(aujourdhui installée rue dUlm à Paris),Jules Ferrycrée, avec Ferdinand Buisson et le pasteur libéralFélix Pécaut, lesÉcoles normales supérieures de lenseignement primairedeFontenay-aux-Rosespour les jeunes filles (1880), puisde Saint-Cloudpour les garçons (1882). Elles sont toutes les deux situées en région parisienne, lune dans les communs duDomaine national du parc de Saint-Cloud(Pavillon de Valois), plus tard avec des annexes dites «Latouche» et «Pozzo» (du nom des rues Latouche et Pozzo di Borgo où se trouvaient les bâtiments), lautre dans un«Port-Royal» laïqueconstruit par un disciple deLabrouste. Avant la fusion et le transfert des écoles, les élèves de lécole de Saint-Cloud étaient surnommés «Cloutiers», alors que ceux qui préparaient le concours dentrée sappelaient les «cloutards». Les jeunes filles étaient connues sous le nom de «Fontenaisiennes».Elles ont dabord pour mission de former les professeurs des écoles normales dinstituteurs et des écoles primaires supérieures, ainsi que les inspecteurs de lenseignement primaire. Sous Vichy, les écoles prennent le nom dÉcoles nationales préparatoires à lenseignement dans les collèges, puis, à laLibération, celui dÉcoles normales supérieures préparatoires à lenseignement du second degré.
Fondée en 1880, l’École de Fontenay fut longtemps l’une des pièces maîtresses de l’enseignement primaire; c’est là, en outre, que l’enseignement universitaire français s’ouvrit aux femmes. Pourtant, en dépit de son rôle éminent, l’établissement ne s’incarna pas dans des constructions monumentales: des bâtiments vétustes abritèrent ses premières années, qui firent progressivement place à des bâtiments de briques l’assimilant à une confortable maison bourgeoise, ouverte sur un vaste parc. Son histoire matérielle fut marquée par la rencontre de deux personnalités protestantes: l’ancien pasteur Félix Pécaut, qui fut «l’âme» de l’École, et l’architecte Charles LeCœur. Année après année, après moult projets avortés, le second sut traduire, dans les nouvelles constructions, les idéaux laïques et féministes que le premier entendait inculquer aux jeunes filles dont il avait la charge. Par la simplicité de ses lignes, l’École de Fontenay s’opposait à la nouvelle Sorbonne, élevée concomitamment. Toutes deux exprimaient cependant, chacune à leur manière, une certaine conception de la République.
Paul Victor Lacrotte a été photographe à Paris sous le nom de Paul Darby. Un patronyme qui convenait mieux à un artiste fait officier d’académie en mars 1902 puis officier de l’Instruction publique en janvier 1909 et dont la clientèle était composée, pour une part, de comédiens, militaires et polytechniciens.
Paul Victor Lacrotte est né le 20 juin 1874 à Saint-Antoine-l’Abbaye (Isère) dans la maison de sa grand-mère maternelle. Ses parents vivaient à Lyon (Rhône) où son père était contremaître moulinier dans une manufacture textile. On ne sait si c’est à Lyon que le jeune homme a fait son apprentissage de photographe mais c’est dans la capitale qu’il fera toute sa carrière. A Paris, il a travaillé à trois adresses différentes :
39, Boulevard de Strasbourg : En février 1900 est créée la société Belouin & Lacrotte pour l’exploitation d’un fonds de photographie situé 39, boulevard de Strasbourg. Le capital est de 10.400 F. Ladite société est dissoute le 1er mai 1901 mais Darby continue à opérer à cette adresse au moins jusqu’en décembre 1913. Au dos de certaines photos faites boulevard de Strasbourg on trouve la mention : "La Maison Wyss (6 Bd Poissonnière) est réunie à la Photographie Paul Darby". Ce rapprochement s’est effectué après le décès du photographe suisse Frédéric Wyss le 18 novembre 1902.
147, boulevard Saint-Germain : Tout en conservant son atelier du boulevard de Strasbourg, Darby s’implante sur la rive gauche au 147, boulevard Saint-Germain. En mai 1907, le photographe trouve un nouvel associé en la personne de Théodore Millet, fabricant de bronze. La société Darby & Millet exploite les deux fonds rive droite et rive gauche. Elle sera dissoute le 31 décembre 1913.
Place Clichy : A l’enseigne "Photographie des Grands Magasins", Darby a travaillé place Clichy. Les dates d’ouverture et de fermeture de cet atelier ne sont pas connues.
De même, on ne sait pas à quelle date Darby a pris sa retraite de photographe. En 1934, bien après sa mort, la gérance de la "Photo-Darby" - 147, boulevard Saint-Germain - avait été confiée à Eugène Colombel et Paule Hatton. Le contrat de gérance sera résilié le 31 décembre 1936.
Paul Victor Darby, domicilié à Paris dans le 15earrondissement, est décédé le 15 février 1925 à Saint-Aubin-sur-Mer (Calvados) où il était de passage.
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